Question-réponse
Un salarié peut-il être obligé de travailler en soirée ?
Vérifié le 09/10/2018 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
<span class="miseenevidence">Le travail en soirée</span> est distinct du travail de jour et du travail de nuit. Il <span class="miseenevidence">commence à 21 h et se termine, au plus tard, à minuit</span>.
La mise en place du travail en soirée est réservée aux commerces de détail mettant à disposition des biens et des services situés dans des zones touristiques internationales (ZTI). Ces zones sont délimitées par arrêté ministériel.
Région | Département | Zones touristiques internationales |
Île de France | Paris (75) |
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Val de Marne (94) |
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Normandie | Calvados (14) |
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Pays de la Loire | Loire Atlantique (44) |
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Provence-Alpes-Côte d'Azur | Alpes-Maritimes (06) |
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Le recours au travail en soirée suppose la conclusion préalable d'un accord collectif de branche, de groupe, d'entreprise, d'établissement ou territorial.
Cet accord doit prévoir :
- la mise à disposition d'un moyen de transport pris en charge par l'employeur qui permet au salarié de regagner son domicile,
- les mesures destinées à faciliter la conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle des salariés et, en particulier, les mesures de compensation des charges liées à la garde d'enfants,
- les conditions de prise en compte par l'employeur de l'évolution de la situation personnelle des salariés et, en particulier, de leur changement d'avis au sujet du travail en soirée.
Les heures de travail effectuées durant la période de travail en soirée sont rémunérées au moins le double de la rémunération normalement due, et donnent lieu à un repos compensateur équivalent en temps.
<span class="miseenevidence">Le salarié a le droit de refuser le travail en soirée.</span> Seuls les salariés volontaires ayant donné leur accord par écrit à leur employeur peuvent travailler en soirée.
Le refus du salarié ne peut ni constituer un motif de refus d'embauche, ni conduire à des mesures discriminatoires, ni constituer une faute ou un motif de licenciement.